samedi 16 janvier 2016

Aujourd'hui, mal

J'ai été ce matin aux funérailles d'une connaissance
Une église froide, peu de monde...
Mais c'est pas cela qui m'a touchée, heurtée plutôt
Aucune place n'a été donnée à la famille, aux enfants de la défunte.
C'est lui, le curé qui a officié de bout en bout, comme l'unique responsable de cette célébration!
J'ai pas du tout aimé, pas du tout!
Pourquoi les gens abandonnent-ils au prêtre l'entière responsabilité d'un moment aussi intense?
Par peur? par facilité?
Et pourquoi les hommes d'église ont-ils tant de peine à s'effacer, à laisser la famille s'exprimer librement, poser des actes aimants vis-à-vis de la personne à qui ils disent leur dernier adieu?




13 commentaires:

  1. ... Questions auxquelles il est difficile de répondre... La religion n'est pas compassion, même si cette dernière se drape d'un tel manteau... La religion n'est pas empathie si elle s'écarte de ce qu'il y a d'écrit... "Le culte" n'est que monnaie sonnante, et l'orchestration l'est depuis "la nuit des temps" : l’Église tient le soumis sous son joug ; de la naissance à la mort.
    C'est dégoûtant.

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  2. Oui, c'est étonnant.
    Ceci dit, je n'aime pas les enterrements qu'iils soient civils ou religieux.

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  3. Tu sais, on confie au curé le cercueil, le soin de dire l'office (tu sais dire la messe, toi ?) et comme souvent dans beaucoup de familles, peu savent écrire un billet et surtout parler en public.
    Pour avoie enterré du monde, je peux te dire que même si le curé a du mal à s'effacer (il est censé causer au nom du créateur...) beaucoup lui laissent le soin de traduire.
    Mieux, certain pensent que le dernier office est un passage social obligé, un rite, et que la douleur de la perte n'est pas quelque chose qu'on partage en public.

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  4. ce n'est pas une obligation que la famille intervienne, beaucoup n'ont jamais parlé en public, pendant des générations on ne leur donnait pas la possibilité de dire quelque chose, c'est assez récent de mettre une photo devant le catafalque et demander à quelqu'un de parler, c'est plus facile de parler à un mariage qu'à un enterrement. Beaucoup continue à passer par l'église alors qu'ils ne croient plus, par habitude et surtout pour ne pas avoir l'impression d'enterrer le défunt comme un chien. Ce n'est pas facile de parler quand on est tellement malheureux.
    manouedith

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  5. sans doute les miasmes de l'histoire....quand la religion dictait ses lois

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  6. Je comprends le mal que tu ressens Coumarine, la question n'est pas tant le rôle que joue le curé pendant ces moments tristes, car c'est plus un suivi dans la tradition des choses qu'une croyance en une quelconque religion( et je parle de toutes les religions) mais de ce simple geste d'accorder une chaise ( comme c'est le cas ici)qui nous échappe. Comme si la forme des choses, est au dessus de notre ressenti ou de nos besoins les plus élémentaires.
    Quand la religion se mêle des choses, on sacralise tout,l'homme n'a plus de voix ni même de voie.

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  7. Souvent, j'ai assisté à des funérailles où la famille, les amis, prennent la parole pour retracer la vie du défunt, lui rendre un dernier hommage... etc, également pour faire des lectures.
    Personnellement, je ne pourrais pas lire sans me mettre à pleurer.
    Dans le cas que tu cites, c'était peut-être une volonté de la famille de ne pas s'exprimer (chagrin, manque de savoir écrire un texte ou lire un passage...) ou bien tu as eu à faire à un curé autoritaire qui ne laisse pas de place aux autres.
    Je comprends que ce devait être encore plus triste.

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  8. Est-ce que c'est le fait de ce curé-là, ou une pratique générale?
    Il me semblait que la famille préparait de concert avec le prêtre, pour savoir qui va parler, quelles musiques on va passer etc...Un peu comme on prépare un mariage.
    En tous cas, n'étant pas de la famille, il ne me viendrait pas à l'idée d'aller m'asseoir devant...Tacitement, les places de devant sont dédiées à la famille.
    Mais je n'ai pas une grande pratique des enterrements religieux ^^
    Bises

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  9. Pour répondre à vos questions:
    Je pense que la famille ne tenait pas à prendre une quelconque place; elle a préféré se laisser complètement mener par le prêtre
    Mais ça m'a vraiment dérangée de les voir ainsi en dehors du coup!
    Je ne peux pas vous répondre à chacun, je n'écrirai pas davantage sur le nouveau réel.
    A plus tard

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  10. Pour mon enterrement j'aimerais entendre dans l'église, le Requiem de Mozart. C'est une musique grandiose que j'écoute régulièrement. Pas d'hommages ! S'il faut attendre d'être mort pour y avoir droit non merci! Pas de messe non plus avec consécration et communion.Mais un beau Notre père. Et pour terminer l'Easter Oratorio de Bach.Amen!

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  11. Trop de douleur, peut être? Ou un curé megalo...ca peut exister, non?

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  12. Quand la famille intervient, la messe prend un autre sens, c'est vrai. C'est un véritable passage, un véritable accompagnement.
    Encore faut-il que la famille en soit capable ou en ai le souhait.

    Je comprends qu'une messe dirigée par le seul prêtre t'ai semblée trop directive.

    Personnellement je ne me sens pas capable d'intervenir pour ce genre de cérémonie. Je suis trop émotive.

    (Aux dernières obséques auxquelles j'ai assisté - celles de mon ex-belle-mère - pas de prêtre, des officiants religieux civils - et les enfants, belle-fille, petits-enfants très présents tout au long de la cérémonie - c'est vrai que c'était très fort avec beaucoup de sens.

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  13. C'est sans doute un choix de la famille, Coumarine, car si la famille l'avait désiré, je ne pense pas que le curé ait pu refuser. Pour les obsèques de mon frère, je n'ai pas pu lire, je remercie ma sœur d'avoir pu le faire.
    Bisous, et une bonne nuit.

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